CRIMES ECONOMIQUES

En cette période de crises - qui s’emboitent comme des poupées gigognes - il y a des décisions politiques et administratives qui - notamment en matière d’industrie, parfois stratégique - s’apparentent à de véritables crimes économiques dont les dommages en perte : d’emplois qualifiés, de savoir-faire, de capacité industrielle et d’indépendance stratégique (toujours au profit d’entreprises ou de pays compétiteurs) sont irréversibles.

A l’heure où la confiance du peuple dans ses « élites politiques et de la haute fonction publique » n’a d’égale que le taux de participation aux élections, les citoyens (le vulgus pecum qui est toujours la valeur d’ajustement du capitalisme mondialisé)  - ne pourraient retrouver le chemin des urnes  qu'à la condition que cesse l’impunité dont bénéficient les fossoyeurs de leurs vies...

En effet, depuis plus de 30 ans, es-qualité, j’ai été le témoin de la désindustrialisation de la France qui a perdu des fleurons de son industrie (Pechiney, Alcatel, Gemplus, Alstom, Areva et de trop nombreuses ETI de haute technologie...) par l’absence de vision stratégique, l’impéritie et finalement l’incompétence de notre personnel politique et administratif.

Il existe pourtant en France des mécanismes étatiques qui permettent de préserver des actifs stratégiques or s'ils ne sont pas mis en oeuvre, c’est par l’absence coupable de volonté politique et un laisser faire administratif. L’inaction n’est-elle pas pour le politique la première des trahisons ?

Je milite pour l’introduction dans l’arsenal législatif français de la notion de « crime économique » couvrant un champ plus étendu que l'Article 432-10 du Code Pénal en tenant compte également de la défense des petits actionnaires qui sont également des victimes…